La route de la soie en moto

20 000 km depuis la France jusqu'en Inde

L'Asie Centrale : Turkmenistan

On arrive à la frontière du Turkmenistan avec une journée de retard, le 3 septemblre en début d'après-midi.
La sortie de l’Iran se passe vite et dans la bonne humeur. 500m plus loin arrivée au poste frontière du Turkménistan…. ça change d’ambiance….On a du passer dans 7 bureaux différents éparpillés un peu partout, à chaque fois on doit noter manuellement sur d’énormes registres noms, n° de passeport, marque de la moto, immatriculation etc ….. avec quelques petits passages à la « banque » entre deux bureaux histoire de nous changer les idées… Entre les visas, taxes diverses et assurances, on a sorti plus de $300 …. Après 4 heures, on a enfin de droit de rouler !

Direction Achgabat (la capitale pour ceux qui suivent pas), avec une pose pour une photo… dans les 30 secondes un militaire s’arrête en voiture et nous demande de repartir ! (prévisible il y avait un mirador sur chaque colline).
15km plus loin re-contrôle avec encore tout à noter sur un registre….
entrée au Turkmenistan

La ville d'Ashgabat L'arrivée depuis les montagnes sur la capitale, Ashgabat est quand même spectaculaire...
En fait la ville est essentiellement faite d'immeubles recouverts de marble d'un blanc incroyable sous la lumière du soleil.

La ville est impresionnante. Des monuments spectaculaires, des boulevards gigantesques et déserts, des allées d'immeubles recouverts de marbre blanc...

Ashgabat


Par contre peu d'hôtels, un seul nous a accepté la plupart des autres nous refoulant d'un air peu aimable. Mais il offre une belle vue sur la ville de nuit. Hôtel 5* ! Ca nous change de celui de la veille où on osait pas marcher pieds nus ni aller aux toilettes sans un masque à gaz. Après 15 jours d’iran et de turquie, tout nous change d’ailleurs : plus de femmes voilées, bière à volonté, plus de cohue dans chaque rue… D’ailleurs 15 minutes après avoir commencé à siroter notre bière on se fait inviter à la table de deux charmantes jeunes Turkmènes : Oh french very nice, what is your hotel… croyant à notre irrésistible charme nous sommes très déçus quand elles nous font comprendre qu’il faudrait débourser $100 !

Ashgabat de nuit

C’est très calme le soir, tout semble fermer très tôt, d’ailleurs les lumières s’éteignaient au fur et à mesure dans le resto si bien qu’on a fini notre plat dans le noir.
Par contre on s’est un peu planté dans les dates de visa : un visa de 5 jours, ça fait 4 nuits. Et comme on est rentrés avec une journée de retard, ça ne fait plus que 4 jours / 3 nuits. On va quand même rester 2 jours ici, ce qui promet une journée de moto non stop…
On profite quand même de notre pause de 2 jours pour visiter la ville. Ce matin tour au bazar au nord de la ville, là on a un peu plus de couleurs que les murs blancs.

Le bazar à Ashgabat
La population est vraiment très variée, surtout visible chez les femmes, sit d’origine russe (âys de l’ex URSS, donc plutot type grande blonde) ou type asiatique en tenue traditionelle. En tout cas peu parlent anglais, la plupart russe donc on ne comprend rien !
Demain départ de bonne heure… 600km à faire, pas le choix notre visa va expirer…

Vendredi, nous voila donc partis pour une grande étape de 600km. Autoroute en sortie d’Achagabat, tout va bien, sauf un arrêt par un flic qui prétexte que nous ne nous sommes pas arrêtés au stop du contrôle (ce qui est faux) pour nous demander $50 par moto !!!! Nico refuse net et montre juste quelques Manats (la monnaie locale), il pioche donc dans les billets de 10 manats et en empoche 5 soit $17.
Mais après 100km la route devient défoncée, avec de nombreux passages en travaux (travaux = plus de goudron = nuages de poussière). Alors évidemment tout ça nous retarde, et on arrive à Mary, première ville après 400km avec 2h de retard.
Je m’aperçois en suivant Nicolas que tout l’arrière de sa moto tremble dans tous les sens à chaque bosse ! Arrêt d’urgence, et on constate qu’une des 2 vis qui maintien tout l’arrière de la moto s’est envolée, et que échappement et selle sont entrain de faire pareil ! Nico perd l’arrière de sa moto !
Heureusement il y a pas mal de garages poids lourds dans le coin, et toute l’équipe nous répare ça très gentiment avec en plus un café offert par le patron.

Arrivé à Mary
On repart en fin d’après midi donc pour traverser le désert du Garakum pendant 250km, jusqu'à notre destination, Turkmenabat, ville de notre dernière nuit.
Pas grand monde sur la route à part quelques dromadaires.

On est bien loin des boulevards d'Ashgabat, la route est plutot défoncée, ce qui oblige à être trés attentif surtout de nuit.
Route Mary - Turkmenabat

Route vers Turkmenabat

Arrivée en pleine nuit à Turkmenabat, ville située à 30 km de la frontière Ouzbek. Les rues sont aussi défoncées que la route de cet après midi, on trouve un hôtel où la réceptionniste veux à tout prix nous envoyer dans un autre hôtel voisin moins cher… ça m’intrigue, mais même en insistant elle me dit : vous voulez vraiment une chambre dans mon hotel ? Je peux vous montrer comment aller à l’autre…
A force on a fini dans l’autre qui est en fait composé d’anciens appartements de l’époque soviètique bien défraichis depuis le temps…
Hôtel Turkmenabat

Repas (moyen) dans le resto d'à coté.




L'Asie Centrale : Ouzbekistan

6 septembre, direction l’Ouzbékistan. Une trentaine de KM avant le poste frontière. Les tracasseries du Turkménistan commencent très vite lors du passage d’un pont payant : ça pourrait être simple, mais ici il faut passer dans 2 bureaux + 1 contrôle, avec encore des $ à donner sans réussir à bien comprendre pourquoi. D’ailleurs un motard allemand rencontré à ce pont a payé le double de nous.
Sortie du Turkménistan assez rapide (1h) et seulement 3 contrôles.
La douane Ouzbek semble au premier abord plus sympa, mais la paperasserie est similaire, et la fouille des bagages plus pointue : des tablettes de doliprane et médicaments pour le ventre nous on bien retardé de 30 minutes. Bref, on ressort vers 16h30, mais sans avoir payé quoique ce soit.
Route vers Boukara avec le motard allemand rencontré à la frontière (qui transporte un chargement incroyable sur sa moto)

Frontière Ouzbekistan

Journée à Boxoro (Boukhara). On a commencé par apprendre qu’il n’y avait quasiment pas d’essence dans le pays, car les voitures roulent au gaz. Il paraît qu’il y a quand même une seule et unique station dans la ville. On verra ça demain.
Le centre historique est assez étendu, mais on peu tout faire à pied, bien agréable. De nombreux a magnifiques monuments à découvrir...

La vieille ville avec le minaret Kalyan à gauche :
Boukhara - Minaret Kalyan

Et la Medersa Ulugbek
Medersa Ulugbek

Comme dans chaque pays, opération change, puis hammam suivi d’un énergique massage où j’ai cru me retrouver avec la colonne vertébrale cassée en deux. Pour finir, on se fait enduire le dos et le ventre de miel et gigembre, une mixture qui au bout d’un quart d’heure donne l’impression d’être un poulet entrain de rôtir ! Heureusement que le masseur finir par nous vider un seau d’eau froide sur la tête pour calmer tout ça ! Et ça se termine par un thé. Hammam à Boukhara Monnaie Ouzbek, le Manat

La vie est bien calme ici, et tout le monde vit dehors.

Beaucoup d'artisanat, dont les célèbres tapis...

Tapis à Boukhara

Et les nombreuses poteries...

Poterie Boukhara

Figurines Boukhara

Le lendemain départ pour Samarcande.
L’Ouzbekistan est un pays sans essence ! On l’a vite découvert en ne trouvant qu’une seule station en quittant Boukhara. Et inutile de chercher du sans plomb 95. Ni même du 91. On a trouvé que du 80 ! Je ne savais même pas que ça existait. Heureusement que nos motos sont anciennes et pas trop puissantes, elle semblent supporter pas trop mal cette essence de mauvaise qualité. D’autres motards rencontrés n’ont pas eu cette chance.
Pause sur la route pour se désaltérer, il fait toujours trés chaud.

Il y a pourtant plein de stations sur la route… mais fermées ou sans essence, seulement du gaz. On est donc arrivés à Samarcande avec plus grand chose dans le réservoir. On se donne deux jours pour visiter la ville.
On commence par un bazar, un énorme marché essentiellement couvert. Surtout des produits alimentaires.

Bazar à Samarcande

Le quartier des pains et pâtisseries.


Tout un "quartier" vend des légumes préparés, carottes râpées, concombres, poivrons ...



Et les fruits secs.



Et des oeufs, des blancs (avec du jaune dedans ?)



Et évidemment les épiceries ....



L'après-midi visite de Samarcande.

Medersa Samarcande

Tout est magnifique, les portes en bois sculptées, et l'intérieur des medersa.

Départ ce matin, mais la pénurie d’essence est quand même assez génante. C’est vraiment curieux, il y a des stations partout, mais vides ! En fait personne ne connait vraiment la raison, et cette pénurie se produit entre septembre et décembre depuis plusieurs années...
Bref, ce matin, après une heure de recherche, on a trouvé à faire le plein dans une rue de Samarcande, seule l’essence au marché noir semble possibler à trouver. Au double du prix…. (1€). On repère les vendeurs qui mettent des bouteilles d'eau minérale remplies d'essence sur le bord du trottoir.

Recherche d'essence à Samarcande

On est donc (encore) partis en retard, 300km vers Tachkent. Les paysages changent, de nouveau du vert et des cultures, essentiellement le coton. La température change aussi, on a pas dépassé les 30°, j’ai même roulé toute la journée blouson fermé !

Cultures de coton en Ouzbekistan

Aujourd’hui, balade à Tachkent. La ville est très étendue, de grands boulevards, c’est de la conception soviétique ! D’ailleurs les façades d’immeubles sont là pour le dire :

Immeuble à Tachkent

Il n’y pas vraiment LE site à voir, c’est plutot balade un peu au hasard avec les indications du guide.
Comme la statue de Timur avec le Sénat en arrière plan ou la grand avenue piétonne qui en part.

Statue de Timur et Senat de Tachkent



Et biensur le typique pain ouzbek. Délicieux....

Pain Ouzbek

On s'est retrouvés par hasard dans un parc de jeux pour enfants. Drôle de sensation, c'est désert, et les manèges semblent dater de 1960. Un peu la même impression que quand j'avais visité Pripiat, à côté de Tchernobyl.

Parc de jeux à Tachkent

Puis visite de la cathédrale de la Dormition de Tachkent. Magnifique, comme beaucoup d'églises orthodoxes.

Cathedrale Dormition Tachkent

Petit tour dans le métro de Tachkent. Assez spectaculaire, mais photos interdites (?). Un policier est arrivé vers moi d’un pas décidé et m’a demandé de visionner toutes les photos dans mon appareil ….
J’ai réussi à repartir du début de la carte mémoire et j’ai commencé à faire défiler toutes les photos depuis le Turkménistan.. mes commentaires ne semblaient pas du tout l’interesser, il ne faisait que répéter « photo metro ». Heureusement, qu’il y avait beaucoup de photos, au bout d’une 50aine  il en a eu marre, et est parti. Ouf ! Je le voyais me confisquer la carte mémoire.

Metro de Tachkent

Départ de Tachkent, 200km à faire vers la vallée de Fergana. On retrouve les montagnes.

La route vers la vallée de Fergana

La route n’est pas trop mauvaise mais c’est un peu l’anarchie, on croise un peu de tout… souvent des voitures trés chargées, mais surtout tout le monde double un peu n’importe comment ce qui fait que la route à 2 voies se transforme en fait en 3 voies. En moto ça passe, mais il faut quand même être concentré, surtout avec les imprévisible trous et bosses.



Il ne fait plus trop chaud, 27° maxi, et surtout on a du enfiler la polaire dans les montagnes, 17°, j’avais l’impression qu’il gelait ! On s’habitue bien au chaud en fait...

Le lendemain, on part vers 13h pour le village de Rishtan, LA ville du pays où sont fabriqué toutes les poteries. Arrivée au village, alors qu’on pensait en voir partout des kilomètres avant, pas l’ombre d’une potiche ou d’une assiette… Avec un peu de mal on trouve et visite un petit musée. Le travail de peinture est incroyablement fin et entièrement fait à la main. Les carreaux sont assemblés sur des grandes tables, peints, puis cuits au four.

Peinture sur céramique à Rishtan

On décide de faire notre dernière nuit en Ouzbekistan à Fergana juste 40km de route. C’est samedi, mais visiblement il y a école :



Arrivé à Fergana, impossible de trouver un hôtel : le premier, avec une entrée et une réception flambant neuve n’a qu’un réceptionniste présent pour dire « hôtel en travaux ». Les deux suivants sont complets. Et le dernier n’est pas ouvert aux touristes. On a enfin trouvé l’hôtel Taj Mahal, le seul qui nous accepte.
Le restaurant en bas était en fait une discothèque, musique à fond, mais on a épuisé notre dernier Soum (monnaie Ouzbeke) au bar. Et rencontré un groupe avec qui on a passé une soirée sympa.



Donc dimanche départ vers la frontière du Kirghizystan. Avant ça, on est allés visité le marché de Marguilan, réputé pour être un des plus grands de l’Ouzbekistan. En effet, on trouve de tout ! J’ai même trouvé des tendeurs pour fixer nos bagages (un avait disparu de ma moto…) au rayon mécanique (où on doit pouvoir construire une voiture entière)

Le bazar de Marguilan



Et des chargements incroyables de meubles sur des voitures ...

Bazar de Marguilan



L'Asie Centrale : Kirghizistan

14 septembre, direction le Kirghizistan. 100km jusqu’à la frontière. Ils sont vraiment sympa les Ouzbeke : toujours un coup de klaxon avec des grand bonjour à chaque fois qu’on nous double. Il y a quelques jours même le conducteur du train de marchandise nous escorté a grands coups de trompe sur une route qui longeait la voie !
Contrairement à d’habitude on a un peu de mal à la trouver le passage frontière, en fait il est très peu utilisé, en arrivant on a même cru que c’était fermé . On est allé voir un militaire qui nous a ouvert, en tout et pour tout il y avait nos 2 motos et 2 voitures à passer. Ensuite direction poste frontière Kirghize qui n’est en fait qu’un simple bungalow avec 3 militaires dedans. Plutôt sympa, et formalités ultra rapide (par rapport aux derniers pays)
Nous voilà au Kirghizystan :

Frontière Ouzbekistan Kirghizistan

En quelques kilomètres le paysage change totalement : d’abord quelques falaises de grès rose/rouge



Puis la route longe un lac sur des dizaines de kilomètres, bordé de montagnes de plus en plus sauvages et impressionnantes : 130km sur une route magnifique, et en plus en bon état (ce qui nous permet de profiter du paysage plutôt que de scruter les trous dans le bitume)



Arrivée en fin de journée à Karakol (il y a deux Karakol au Kirghizystan, là c’est le village paumé où personne ne doit s’arrêter). Premier hôtel, premier échec, ils n’acceptent pas les dollar et nous n’avons trouvé personne pour changer notre argent. Sur le GPS il y a un second hôtel, pas convaincu trop vu l’aspect du village… mais en effet, il a du y en avoir un :

On commence à se demander si on va planter notre tente dans le caillou de la montagne ou faire les 2h30 de route en pleine nuit jusqu’à la prochaine ville. Mais aucune de ces deux solution ne nous enchantent et Nicolas réussi avec bien du mal à changer $100 : sauvés !
Et en prime le seul resto du coin nous a fait un bon repas.

Donc lundi départ de notre hôtel direction Bishkek, la capitale du Kirghizystan. Selon le GPS, à vol d’oiseau c’est à 230km, mais à travers la montagne on a en fait roulé 390km. On longe pendant presque 100km, lacs, torrents et vallées vertes.

Route vzers Bishkek

On croise même dans la campagne des cimetières assez originaux :



Dans l’après midi la route commence à monter sérieusement, et le temps à se couvrir. On passe un premier col à 3200m, il fait à peine 10° et après plus d’un mois entre 27 et 40° je suis frigorifié.



On voit pas mal de paysans qui élèvent chevaux ou biquettes, vendent sur le bord de la route des fromages (la plupart, qu’on a déja gouté en Ouzbékistan sont de petites boules très dures, la première fois je pensais que c’était des cailloux !) que je trouve assez bonnes (mais je ne suis pas une référence trouvant bon tout ce qui peut se manger).



Les habitations sont soit la yourte, soit la roulotte aménagée :



J’espérais que la route redescende pour se réchauffer, mais quand j’ai vu des camions rouler au loin encore plus haut dans la montagne, arrêt obligatoire pour enfiler la polaire du blouson de moto. Ca n'était pas arrivé depuis l'Autriche !
Le temps de tout déballer, j’ai retrouvé Nico un peu plus loin arrêté dans une yourte entrain de boire un thé. Chaleur très agréable à l’intérieur en tentant de se comprendre par geste.



En ressortant de la yourte, on nous donne quelques petits fromages sec (les boules qu'on voit dans les sac, tellement secs les fromages qu'on dirait des cailloux !)



On reprend la route, un second col à 3200m avec quelques flocons de neige et 5°.
Puis on entame 1h30 de descente vers Bishkek

Route vers Bishkek

Heureusement la température est remontée et le temps s’est remis au beau à Bishkek. On reste 3 jours, on a passé la journée hier avec Marcel et sa femme venue le rejoindre. Marcel a été pris de malaises il y a une semaine, sa femme a réussi à conduire son camion sur 200km pour l’amener à l’hôpital de Bishkek où il a passé plusieurs jours pour une grave infection. Il se remet mais ne pourra pas reprendre la route avant quelques jours. Mais comme il ne tient pas en place, on sent qu’il est impatient…
Pour expliquer un peu, on a connu Marcel grâce à l’agence chinoise ce qui nous permet de passer la Chine à 3 au lieu de 2. Et surtout de payer 2300€ chacun au lieu de 3200 !! Il a fait plusieurs Paris Dakar en assistance, il a fait france-afrique du sud en 4×4, bref c’est pas un débutant ! Et il est bien sympathique en plus !
Hier opération entretien des motos : vidange après 12000km, il était temps, mais c’était Marcel qui avait nos bidons d’huile dans son camion donc impossible avant. Nettoyage minutieux des motos qui n’avaient pas vu une éponge depuis la Turquie, on a jamais pris autant soin d’elles, 2 personnes à les briquer pour 1 euro 70…
D’ailleurs ma moto a du succès avec sa plaque d’immatriculation (7777), selon les pays on m’a pris pour quelqu’un de riche ou du gouvernement, j’ai encore eu la remarque il y a 15 minutes en sortant d’un bar/pub/karaoke qu’on a trouvé après notre resto.
Vidange des motos à Bishkek

Aujourd’hui encore une dernière journée à Bishkek. C’est plus pour l’entretien de la moto et se reposer un peu car en fait de toutes les capitales qu’on a visité, c’est pas la plus passionnante. A part l’arche de la place de la victoire avec la flamme éternelle et quelques fontaines, il n’y a pas vraiment grand chose à voir. Les bâtiments ne sont pas vraiment beaux, par contre il y a des abres partout ce qui rend la ville pas si désagréable.

Arche de la place de la victoire à Bishkek

La place centrale de Bishkek :
Place centrale à Bishkek

Les Kirgizes sont assez distants par rapport aux Ouzbekes, Iranniens ou Turcs, mais en fait une fois qu’on engage la conversation ils sont très sympa. Enfin, conversation est un grand mot dans la mesure où seuls quelques uns parlent quelques mots d’anglais.
Demain c’est le départ vers le grand lac Ysy kol puis dans moins d’une semaine vers la frontière chinoise

Départ ce matin du 18 septembre de Bishkek pour se diriger vers la Chine. Installation de nos pneus sur le camion de Marcel. On se donne rendez-vous dans moins d’une semaine un peu avant la frontière chinoise. On prend donc la route vers le lac Ysyk Kol, on monte doucement à 1600m d’altitude.



On arrive dans l'après midi au Lac Ysyk Kol. On fait une étape dans la petite ville de Balykchy. Les hôtels indiqués par le GPS sont introuvables ou n’existent plus. Dommage, en théorie il y en avait un devant le lac…

Lac Ysyk Kol

Un habitant nous propose de suivre sa voiture pour nous y emmener : en fait le GPS avait vu juste, mais il faut le savoir que l’entrée de « l’hôtel » se trouve dans le 3eme immeuble à partir de la gauche. Même une fois devant j’ai fais tous les étages sans trouver, c’est un habitant qui m’a montré la porte : l'hôtel est en fait un petit appartement  :

Hôtel à Balykchy

Un jeune garçon nous a ensuite indiqué un parking pour les motos, et on l’a même fait monter en moto avec Nico pour nous trouver un restaurant. Il a mangé avec nous :



Départ le lendemain matin toujours l'est. Juste 220km à faire sur la rive nord du lac Yssyk Kol pour rejoindre la ville Karakol à l’extrémité Est du lac. C’est même le point le plus à l’est de notre voyage avant plusieurs jours en Chine. Plutôt frais le départ , 12° on est plus vraiment habitués. Arrivés à peu près à mmi-route on peut enfin approcher le lac qui la plupart du temps est caché par des constructions ou alors trop éloigné :

Isyk Kol

Comme on peut le voir sur la photo, c’est pas le grand soleil. Ca se couvre de plus en plus et si on a réussi à éviter les averses, on arrive à Karakol sous un début de pluie et surtout par 8°.
En fait on est gelés et on a la chance de trouver rapidement un hôtel conseillé par Marcel. Trés agréable accueil avec du thé et des gâteaux.
La pluie n’arrête pas, on se décide à sortir à 20h pour aller manger, et quand on voit qu’il fait 2° et pleut toujours autant c’est TAXI !
Après une nuit de pluie glaciale, réveil sous le soleil ! Ouf, on se voyait bloqués ici sans pouvoir mettre le nez dehors. Il a du neiger dans la nuit sur les hauteurs, hier la montagne autour de Karakol n’était pas comme ça :



C’est vrai qu’on est qu’à 2000m d’altitude, et que pour passer la frontière Chinoise on aura dans quelques jours des cols à 3700m…. pas rassurant !
Au programme balade dans la montagne, en saison (c’est à dire juillet – août) pas mal de touristes campent dans des yourtes, on en a encore vu quelques unes mais c’est la fin. Une vingtaine de KM dans un chemin de montagne en moto, et on rentre vers 18h à l’hôtel. Balade bien agréable dans des paysages magnifiques. Une petite série de photos pour décrire ça :

Balade autour de Karakol







Le soir on se retrouve au restaurant avec 3 kirghizes qui nous ont forcé avec boire cul sec quelques verres de vodka, nos premiers verres de vodka en fait (visiblement ça n’était pas leur cas). On pas trop compris vu qu’ils ne parlaient que russe ou kirghize, mais on a compris qu’on était amis et qu’on devait trinquer !

Aujourd’hui on a continué la visite du coin, le temps frais n’est pas désagréable avec le soleil pour se balader. Ce matin visite du marché du dimanche aux animaux : moutons, chèvres, boeufs et chevaux

Marché à Karakol

Nous on a pas troqué nos montures contre un cheval, même s’il est beaucoup utilisé par ici. Pas l’animal le plus facile à charger d’ailleurs :

Marché à Karakol

D’autres ont choisi des bestioles plus dociles :



Dans la ville (Karakol pour ceux qui suivent pas) il n’y a que deux monuments à voir, une curieuse mosquée chinoise en bois, la mosquée Dungan

Mosquée Dungan à Karakol

et une église orthodoxe, elle aussi tout en bois, l'église de la Sainte Trinité

Eglise Sainte Trinité, Karakol

L’apès midi 40km de route défoncée et de piste en tôle ondulée à prendre vite (impossible d’y rouler en dessous 90km/h, sinon on a l’impression que la moto se désintègre!) pour arriver au bord du lac. Les montagnes qu’on voit au fond se trouvent au Kazakhstan dont la frontière est à moins de 10km.

Montagnes du Kazakhstan à 40km de Karakol

Retour à Karakol, avec une pause pour laisser passer les vache.



Après 3 jours passés à Karakol, on repart lundi vers la frontière chinoise. Les enfants vont à l'école...

A l'école à Karakol

Les parents font la vidange de la Lada…



Et nous on roule vers Naryn, dernière ville avant la frontière Chinoise. Presque 400km de route en mauvais état, dont un col à 3000m qui n’est en fait qu’une piste poussiéreuse

Route Karakol vers Naryn



Mais on a été chanceux, pas trop froid et surtout pas de pluie malgré le ciel parfois très sombre qui donne de belles couleurs.



On redescend dans la vallée vers 18h (on est quand même partis ce matin à 10h…), moment de la journée qui donne toujours de belles couleurs, et on trouve un hôtel que l’on croyait abandonné mais qui en fait propose des chambres/appartements pour $27. On doit retrouver Marcel demain matin à notre hôtel. Je passe une mauvaise nuit, malade, j'ai sans doute du trop manger le soir.
Le lendemain matin, on retrouve bien Marcel avec son camion. Direction la frontière chinoise, avec une nuit prévu dans un campement de yourte dont on nous a plus ou moins parlé dans les bars et restaurants. Il se trouverai à 10km de la route, en prenant une piste à gauche .....
Curieusement on trouve du premier coup, avec avoir parcouru la piste et traversé une petite rivière heureusement pas profonde.



C'est incroyable mais la propriétaire du campement de yourtes parle français, et nous propose même un hamam ! C'est assez rustique mais bien agréable.
Le soir bon repas puis au lit.

Campement de yourtes entre Naryn et la frontière chinoise

Le lendemain matin, après une nuit glaciale (mais bien au chaud dans nos lits) on visite un ancien caravensérail (Tach Rabat) se trouvant juste à coté, avant de reprendre la piste à l'envers et retrouver la route vers les derniers 100km nous séparant de la Chine

Tach Rabat

Derniers 100km avant la Chine ! La route grimpe, très bonne au début elle se transforme (comme d’habitude) en piste, les derniers 30km sont assez éprouvants, piste, froid, poussière et même neige et vent glacial arrivés au poste frontière de Torugart. Formalités assez rapides (ya pas foule de touristes !) puis direction frontière chinoise où on doit attendre notre guide pour passer. Heureusement que l’on peut attendre au chaud dans le camion de Marcel !



Suite dans la rubrique Chine.