La route de la soie en moto

20 000 km depuis la France jusqu'en Inde

La Turquie

14 août : la frontière Turque est passée en 1 heure (le douanier n’a pas scotché le badge sur la moto donc retour à la case départ pour Nico lors du dernier contrôle).
On se dirige vers Edirne et on compte y faire notre étape.

On ajuste 20km de route à faire.
La frontière Turque sur la route d'Edirne

La mosquée Selimiye d'Edirne :

La mosquée Selimiye d'Edirne

15 août. Je ne connais pas la météo en France, mais ici c’est encore du chaud. Direction Istanbul, on prend des forces avec un excellent breakfast dans notre hôtel d’Edirne.

A peu près 250km à faire, on prend l’autoroute car il n’y a pas trop de choses à voir sur la route et on ne veut pas arriver à Istanbul trop tard. L’autoroute est payante, mais tout est automatique, pas de guichet, des caméra scannent les plaques à l’entrée et à la sortie et je suppose que le montant est facturé automatiquement. Sauf que pour des motos françaises, ça ne marche pas du tout, on a donc eu droit à la sirène à la sortie, dans ce cas on accélère…
Petit déjeuner à Edirne

On arrive à Istanbul dans l'après midi. Circulation trés (trés) dense, on transpire sous nos casques pendant 2 heures 30 dans les bouchons.

Le détroit du bosphore, devant Istanbul :

Le détroit du bosphore, devant Istanbul

On a décidé de se fixer 2 jours sans se servir de la moto, donc on est dans le quartier touristique de Sultanhammet. Touristique sous entend cher, la plupart des hôtels étaient soit complets, soit hors de prix. On a finalement trouvé à 100€ la nuit (heureusement que pour l’instant notre budget est respecté!!!), petite terrasse avec vue sur le détroit du bosphore, chambre correcte et petit déjeuner nul (le pire de tous!).
Le lendemain, pas de moto !!! Balade dans le quartier, détroit du Bosphore, mosquèe bleue (elle est pas trop bleue d’ailleurs), bazar où on prend un petit truc à manger pour compenser le breakfast demi portion…

La mosquée bleue ou mosquée Sultanahmet de nuit :

La mosquée bleue ou mosquée Sultanahmet

Et quelques autres photos lors de nos deux jours sans moto...
Rues d'Istanbul
La rue de notre hôtel

Dernière soirée à Istanbul, avec un joli coucher de soleil :

Coucher de soleil sur Istanbul

La traversée du détroit du Bosphore s’est pas trop mal passée, surtout que le dimanche la circulation était beaucoup moins pénible et que la veille on avait rien consommé qui puisse donner mal à la tête ! On donc quitté la ville où on exploserai notre budget si on restait plus de 4 jours (désagréable sensation de se faire avoir dès qu’on achète le moindre truc). Direction le nord-est de la Turquie, pour rejoindre la mer noire.

Le détroit du Bosphore :

Détroit du Bosphore

Nous avons roulé près de 380km ce qui est pas si mal vu le départ à midi et demi.
On s’est quand même perdu sur l’autoroute (toujours en déclenchant les sirènes à la sortie des péages) mais on s’est retrouvé 100km plus loin avec juste 10 minutes d'attente. Méthode efficace donc.
Les paysages changent, la circulation est nettement moins dense, bref c’est plus agréable.

La route vers Safranbolu

Safranbolu Arrivée à Safranbolu, petite ville sympa et surtout nettement moins chère qu’Istanbul : repas excellent et tout aussi copieux pour 2 fois moins cher et hôtel 3 fois moins cher en prime accueilli par une (trés) charmante réceptionniste à la place du moustachu bourru de la veille. (il est vrai que je l’ai réveillé à 2h du mat pour qu’il m’ouvre la porte de l’hôtel).
Soirée calme autour d’un Fanta et d’un Sprite dans un bar avec musique sympa.

Les motos tiennent le coup, celle de Nico consomme par contre un peu d’huile. Le GPS a perdu un petit bouton de zoom dès l’Autriche mais un bricolage permet de s’en servir sans soucis. Par contre un de mes objectifs photo est tombé en panne. Chiant car c’est le « standard » mais je peux me débrouiller avec les autres en faisant plus de changements. Bref rien de grave pour l’instant.


Visite le lendemain matin et départ toujours la mer noire.

Safranbolu

La météo n'est pas top sur la route qui longe la mer noire. La route non plus. Plein de gravillons partout, route étroite et trés glissante, on aura mis 7h pour faire les 250km qui nous séparent de la petite ville d'Inebolu.

route vers Inebolu

Juste à l'endroit d'où j'ai pris cette photo nous sommes tombés sur un promeneur qui nous a offert de quoi se désaltérer ! On a discuté un peu puis on repart.

Repas à Inebolu On sort d’un bon repas dans un petit resto de la ville d’Inebolu. Petit village perdu sur les côtes de la mer noire.
Ca aurait pu se terminer tôt sans la rencontre avec Adam (à ma gauche), un français d’origine Turque en vacance dans sa famille....
Bar à Inebolu

Départ sous le soleil, la route est 100 fois plus agréable, on longe toujours la mer noire mais on avance nettement plus vite jusqu’à Sinop (150km). Les touristes sont quasi inexistants ici, dès qu’on s’arrête les curieux arrivent, les coups de klaxon quand on croise les camion, les bonjour quand on dépasse des gens à pied…

La route entre Inebolu et Sinop

Arrivés à Sinop, on redescend vers le sud dans les terres. Bonne route qui longe pendant des kilomètres le fleuve Kizilirmak.

Le fleuve Kizilirmak

On fait une pause dans un chemin et on rencontre des pêcheurs. Ils nous proposent de manger avec eux et de camper à coté. On hésite mais moi le poisson (sauf le panné….) c’est pas mon truc, et la douche dans un lac salé ça semblait pas top non plus. On continue donc…

Le fleuve Kizilirmak

On continue donc encore à rouler ...



Arrivée enfin à Vezirkopru, petite ville où on compte trouver un hôtel simple et se coucher tôt…. On rencontre Ugür, un motard qui nous emmene chez lui prendre un café avec sa famille.
Il tente de nous trouver un hôtel, pas d’hôtel libre, la dessus il nous emmène en voiture dans la banlieue où on se retrouve à un barbecue avec des amis à lui… trés arrosé au Raki
Les heures passent, et on commence à s’inquièter pour notre hôtel d’autant plus qu’on a laissé les motos chez Ugür.
On fini par partir récupérer les motos, et on repart vers l’hôtel tant attendu guidé par notre ami motard qui roule comme une bombe en voiture…. mais on ne sait pas où ! On roule, on roule, on avait pas prévu de rouler, on a plus d’essence…. Sentant la panne en pleine nuit dans la brousse, je stoppe et fait le plein, mais je retrouve le convoi plus loin. Nicolas est au bord de la panne sèche, je lui dit de faire demi tour à la station d’avant car je n’ai aucune idée des KM qui restent à faire. Il arrive labas et tombe en panne (maintenant il sait qu’il peut faire 360km !)… On fini par repartir ensemble et on arrive à Havsa, où un autre ami motard nous attend… thé, maïs grillé, discutions, curieux…. on est pas couchés !
Minuit et demi, on a enfin une chambre et on quitte notre ami motard turc après de grandes embrassades, vraiment quelqu’un d’exceptionnel !

Départ le lendemain matin vers Amasya. On grimpe en haut de la citadelle pour avoir une vue la ville. Il fait chaud...

Amasya

On repart, les routes sont belles, peu de circulation, beau temps, le rève !

Est de l'Anatolie

Notre rythme c'est un bon petit déjeuner le matin, pas de repas le midi, et un festin le soir pour se remettre des kilomètres parcourus.
Aujourd'hui exception, notre premier repas le midi. Petit resto local mais trés bon, et au moins on n'a pas réclamer le pain ! 
   

21 août : arrivée à Trabzon, grand port sur la cote de la mer noire. Notre dernière étape le long de la mer noire. On trouve un hôtel pas trop loin du port et on va se balander un peu.
Spectacle surprenant : une file de supporter de foot entrain de regarder un match diffusé sur un écran au premère étage d'un bar depuis la rue !
Notre hôtel, le Konak hotel à Trabzon Match à Trabzon

Départ de Trabzon pour redescendre dans l'est de la Turquie. On a prévu de passer par le monastère de Sumela, perché dans la montagne, situé à quelquess dizaines de kilomètres de Trabzon :

Le monastère de Sumela

Une fois la visite terminée, on réfléchi à notre route : sur le GPS la route s’arrête la… sur la carte elle continue… Faire demi-tour nous rallonge de 30km, on tente de se renseigner mais les avis divergent : soit « route fini », soit « oui oui »… en fait on a pas envie de faire demi tour alors on continue dans la montagne…
Ca devient trés vite plus près du chemin que de la route
La route depuis le monastère de Sumela vers le sud

Plus on avance, moins on a envie de faire demi tour, mais on a un peu de mal à se repérer. Nombreaux arrêts pour demander aux habitants des petits villages perdus … en fait on roule un peu au hasard, vers le sud.



Alors on continue, pendant à peu prés 3 heures on fait 70 km dans les chemins… pas sur d’avoir gagné du temps mais les paysages étaient vraiment sauvages et les villages perdus !



Nico a pris un peu d’avance le temps de la photo. C’est parfois assez escarpé…



Donc après 3 heures de route, on retombe sur du goudron. Direction Erzerum.

Sur la route d'Erzerum

Arrivée le soir à Erzurum, la ville la plus froide de Turquie.... on a pas remarqué, mais c’est ce que nous ont appris des françaises d’origine turque en vacances ici, rencontrées dans ce magnifique restaurant à déguster un plat qui nous change des kebap (Evleri restaurant) Restaurant Evleri à Erzerum 

Visite d’Erzurum le lendemain, et hamam pour Nicolas qui a eu le courage de se lever à 7h

La ville d'Erzerum

Puis direction lac de Van, dans l'est de la Turquie.

La route vers le lac de Van

On ne vois plus grand monde sur la route. Mais les paysages sont vraiment magnifiques.

Route vers le lac de Van

On décide de dormir à Müs, la seule ville qui semble avoir des hôtels. Müs, qui se prononce « mouche », ce qui a valu un malentendu à Nicolas qui discutai avec un turc-français qu’on a croisé : celui-ci qui ne parlais pas trop bien français nous parlait sans cesse de « mouche » en nous indiquant la direction de Müs…. là dessus Nicolas toujours prêt à répliquer lui dit qu’on est en normandie, pays des vaches et du camembert, et qu’on a aussi pas mal de mouches… Le turc est resté perplexe sans plus trop parler…..
Toujours est-il qu’à « mouche » on a (encore) bien (trop) mangé. Sans doute le plus copieux plat de notre voyage !
Restaurant à Müs 

24 äoût. Aujourd’hui pas beaucoup de kilomètres… 150 pour rejoindre le lac de Van et monter sur le Nemrut, ancien volcan à 2500m d’altitude. Bien que le site soit assez connu, trés difficile de trouver la route pour y monter. On a du demander à chaque carrefour, et comme bien souvent ça se termine par un thé…  

On arrive enfin a trouver le début de la route en prenant un chemin qui commence à l’arrière d’une station service…. On monte pendant 1/2 heure, goudron, terre, gravier et on arrive au sommet de l’ancien volcan. Puis la route redescend dans le cratère, c’est assez curieux de se dire qu’on roule dans un cratère de volcan ! Surtout qu’on roule à peu près 5km…. et comme dans beaucoup de cratères d’ancien volcans, on arrive sur un lac.
Lac dans le cratère dans l'ancien volcan Nemrut (Nemrut Gölü) :

Le lac en haut du volcan Nemrut Gölü

On avait cru comprendre qu’il y avait un hôtel la haut… en fait on a trouvé qu’un camping qui se limite à une cabane qui vend du coca et du thé… tout suants poussièreux on a préféré redescendre à la ville (Tatvan) et prendre un hôtel…
Vu du lac de Van en redescendant du volcan :

Lac de Van, ville de Tatvan

Nous sommes arrivés au Lac de Van (à 150km de l’Iran) où nous devions recevoir des pneus neufs pour nos moto. Comme prévu, pas de colis. On décide d’attendre un peu et passer 2 jours dans le camping au bord du lac. Petit tour en bateau et visite de l’ile d’Adakamar (ou Aghdamar) où se trouve une église byzantine….

Eglise sur le lac de Van (Aghdamar)

Eglise byzantine sur le lac de Van

Pas beaucoup d’autre activité, après deux jours d'attente, on décide de partir vers l’Iran le lendemain vers 13h pneus arrivés ou pas. Ils ne seront pas là…
On commençait à s'embêter un peu de bar en bar ...

On reprend donc la route, 150km pour arriver au petit poste frontière de Kapikoy/Razi dans une région où les Kurdes sont très présents.

Route vers Kapikoy

Le poste frontière de Kapikoy, coté Turque. C'est le bazar...

Kapikoy border



Suite du voyage : en Iran